ASSOCIATION DES GARDERIES PRIVEES DU QUEBEC
Transmis par le Groupe CNW le : 22 Novembre 2005 11:22
Les véritables enjeux du projet de loi 124
MONTREAL, le 22 nov. /CNW Telbec/ - L'Association des garderies privées
du Québec (AGPQ) a déposé aujourd'hui, devant la Commission des affaires
sociales de l'Assemblée nationale à Québec, son mémoire concernant le projet
de loi 124 (Loi sur les services de garde éducatifs à l'enfance).
Contrairement aux informations véhiculées par la campagne de peur et de
désinformation orchestrée par certains regroupements de CPE et leurs alliés
syndicaux, la réforme du réseau des services de garde ne vise pas le
démantèlement du réseau, ni à promouvoir la commercialisation des services de
garde en milieu familial, ni à réduire les services éducatifs de garde à du
simple gardiennage, ni à générer des économies au détriment de la qualité et
de l'accessibilité des services pour les parents et leurs enfants. La réforme
s'attaque plutôt aux éléments et dispositions de la Loi actuelle qui doivent
être corrigés pour assurer une plus grande équité entre les prestataires de
services et les parents du réseau et, par conséquent, la pérennité de
l'ensemble du réseau :
1. L'élimination du parti-pris idéologique en faveur des CPE
L'AGPQ, dont les membres se sont toujours efforcés de fournir des
services de qualité, applaudit vivement le fait de changer le titre de la Loi
et de mettre en exergue le caractère éducatif des services de garde offerts
aux parents, plutôt que de maintenir l'emphase sur les CPE comme le fait
l'article 1.1 de la loi actuelle.
Comme Québécois, les 70 000 parents du secteur privé sont régis par les
mêmes lois fiscales que ceux qui envoient leurs enfants dans les centres de la
petite enfance (CPE). Aussi, ils doivent pouvoir bénéficier de services de
garde de qualité comparable pour leurs enfants.
Les garderies se reconnaissent comme de véritables partenaires avec ce
projet de loi qui place véritablement les parents et les enfants au coeur du
système.
2. La fin des avantages exorbitants et indus consentis aux CPE depuis
1997
La Loi actuelle confère des privilèges exorbitants aux CPE, qui ont
souvent été contestés par les autres prestataires de services que sont les
garderies et les responsables de services de garde en milieu familial (RSG).
Il est évident notamment que la dispersion des RSG au travers de 884 CPE,
aussi bien que le détournement d'une partie importante des ressources
financières dédiées à celles-ci à d'autres fins, sont dommageables à
l'autonomie des RSG et à la qualité des services offerts.
Malgré les nombreux et importants privilèges découlant de l'article 1.1
de la loi actuelle, les CPE n'auront pas été à la hauteur des avantages leur
ayant été consentis par l'ancien Gouvernement. La démonstration la plus
probante en étant le niveau de qualité qualifié de passable dans les plus
récentes recherches. A cet égard, les CPE ne peuvent occulter cette dure
réalité : le positionnement favorable qu'ils occupent au regard des résultats
de cette enquête apparaît nettement insuffisant compte tenu de l'ampleur des
ressources qui leur ont été octroyées à même les impôts et les taxes des
contribuables du Québec. Tandis que les garderies ont réussi, malgré
l'acharnement idéologique qu'elles ont subi au cours des années 1997 à 2003 et
en dépit du sous-financement avec lequel elles ont dû composer, non sans
difficultés à maintenir une qualité de services éducatifs dont elles n'ont
aucunement à rougir.
Le discours et les moyens de pression utilisés actuellement par les CPE
ainsi que par leurs alliés syndicaux sont indignes et le langage utilisé à
cette occasion fait souvent injure à l'intelligence, mais sont également
révélateurs du véritable enjeu de leur démarche. En effet, tout en prétendant
que la Ministre veut démanteler et détruire le réseau actuel, ils ne
s'emploient qu'à rabaisser les garderies privées et à dénigrer le gouvernement
et tous ceux qui veulent véritablement l'amélioration des services. Ainsi,
plutôt que de contribuer de manière constructive à l'atteinte des objectifs
visés par la Ministre, ces groupes, qu'il ne faut pas hésiter à qualifier de
réactionnaires, ne visent en réalité qu'à protéger et bonifier leurs
privilèges.
3. Une meilleure gestion et utilisation des fonds publics
Le projet de loi 124 constitue une démarche courageuse qui dérangera
forcément les chantres du statu quo comme l'Association québécoise des centres
de la petite enfance (AQCPE), qui devront composer avec un rétrécissement de
leur petit royaume, de même que certains syndicats en mal d'accroître leur
membership. Aussi, les garderies éducatives entendent soutenir cette réforme
porteuse d'avenir et y jouer un rôle constructif, pour la simple raison
qu'elle est centrée sur les besoins et le libre choix des parents.
Le communiqué des garderies privées, sorti aujourd'hui, est très intéressant. Il est très réaliste sur ce que sont et font la plupart des associations de CPE....
Bonne fin de journée
Bri