Débrayage massif demain
Diane Tremblay
08/11/2010 20h45
La vague de débrayage d’une demi-journée organisée en octobre n’a pas permis aux parties de conclure une entente.
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) est confiante que le débrayage d’une journée sera observé demain par une forte majorité de membres.
« On rentre dans le dernier blitz des négociations. C’est important que nos membres continuent pour forcer une entente avant les Fêtes. Il faut que le gouvernement se mette au travail sérieusement », a affirmé, hier, Mme Sylvie Tonnelier, présidente de la FIPEQ.
Les moyens de pression exercés à la fin du mois d’octobre n’étaient qu’un aperçu de ce qui attend les parents à compter de demain matin, alors que les 12 800 travailleuses des services de garde en milieu familial du Québec sortiront dans la rue pour manifester leur mécontentement.
La vague de débrayage d’une demi-journée organisée dernièrement dans plusieurs régions du Québec n’a pas permis aux parties de conclure une entente.
« Malheureusement, ça n’a pas été suffisant. On est en train d’essayer de régler le normatif. On est encore là. Il y a eu des progrès, mais nous n’avons toujours pas d’offre monétaire à soumettre à nos membres », a poursuivi Mme Tonnelier.
Cette journée nationale de débrayage est planifiée depuis plus d’un mois. Elle survient au moment où deux jours de négociations ont été ajoutés au calendrier, hier et aujourd’hui.
« Ça démontre la volonté du ministère de faire avancer les choses », a réagi M. Étienne Gauthier, porte-parole au ministère de la Famille.
Parents avisés
Les parents ont été avisés à l’avance qu’ils devaient se trouver un plan B. « Ce n’est pas comme si c’était une surprise. Il y a des parents qui ont de la famille pour les dépanner. D’autres ont de la souplesse dans leur horaire de travail. Si on est rendu là, c’est parce qu’on veut régler avec le gouvernement. »
Les négociations en vue d’arriver à une première convention collective ont débuté le 15 février.
Un peu partout au Québec, différentes actions seront prises demain pour faire pression sur les autorités concernées.
À Québec, un grand rassemblement est prévu aux abords de l’hôtel Le Concorde. Le cortège se mettra ensuite en branle jusque devant l’Assemblée nationale.
Les responsables de service de garde en milieu familial ont obtenu, en 2009, le droit à la syndicalisation après dix ans de lutte devant les hautes instances. Les négociations portent sur la rémunération, le régime de retraite, le droit à des congés compensés et l’accès au régime des accidents du travail et le retrait préventif.
Dans les conditions actuelles, leur salaire équivaut environ 6 $ l’heure. Cette journée de débrayage touche uniquement les garderies en milieu familial à 7 $, qui sont subventionnées par le gouvernement.
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