Le jeudi 11 février 2010
Actualités QuébecÉducatrices en milieu familial Vers la première convention collectiveDiane Tremblay
10/02/2010 17h32
- La rémunération sera au cœur des négociations entre les éducatrices en milieu familial et le gouvernement du Québec en vue de la signature de leur premier contrat de travail.
Au cours des prochains jours, la Centrale des syndicats du Québec (CSD), qui représente près de 80 % des 15 000 éducatrices en milieu familial travaillant dans le réseau public des garderies, déposera un projet de convention collective, au terme d’un vaste processus de consultations.
En tout, près de 38 assemblées ont été tenues dans les différentes régions du Québec pour tâter le pouls des éducatrices, qui espèrent beaucoup des pourparlers qui s’amorceront bientôt entre les parties syndicale et gouvernementale. Reconnaissant que tout est à faire, la présidente de la CSD, Mme Louise Chabot, affirme que la rémunération des éducatrices devra se traduire par le principe du travail équivalent, salaire égal.
Cela signifie qu’il faudra évaluer leur travail au quotidien. La tâche sera ardue, car les éducatrices en milieu familial se livrent à mille et une fonctions: infirmière, cuisinière, comptable, etc. « On évaluera correctement leur emploi pour ne pas se baser sur de faux préjugés. Par la suite, on pourra dire que leur emploi vaut tant », a déclaré Mme Chabot.
Sans précédent D’un point de vue légal, ce ne sont pas des salariées. Elles demeurent des travailleuses autonomes, c’est-à-dire qu’elles peuvent continuer de choisir les parents avec qui elles veulent faire affaire et comme elles dirigent des garderies dans leur maison. Elles continueront de déduire des dépenses de fonctionnement dans leurs déclarations de revenus.
Là où il y a un gain, c’est dans les avantages sociaux. Les éducatrices auront droit à des retraits préventifs, à la Régie des rentes du Québec, au Régime québécois d’assurance parentale et autres. Le gouvernement leur accorde un statut hybride.
En vertu de la Loi sur les normes du travail, les éducatrices pourront bénéficier de jours de congé, ce qui était pratiquement impossible avant. On songe à créer un bassin de remplaçantes pour leur permettre de s’absenter.
« C’est un dossier majeur, reconnaît Mme Chabot. Rome ne s’est pas construite en un jour. On jette les bases d’une convention collective qui leur assurera des droits. »
Dans le milieu des garderies, on espère avoir une convention collective en main pour l’été prochain.
Bonne lecture!