Publié le 06 juillet 2010 à 09h07 | Mis à jour à 09h15
Les responsables passent à l'attaqueSonia
Tremblay, responsable d'un service de garde en milieu familial, estime
que le gouvernement du Québec doit véritablement négocier afin de leur
donner un premier contrat de travail.
Le Quotidien, Jeannot Lévesque
(CHICOUTIMI)
Les services de garde en milieu familial ont été perturbés pour une
première fois. Les responsables ont décidé de faire monter la pression
auprès du gouvernement provincial, car la signature d'un premier
contrat de travail n'aboutit toujours pas.
Hier
matin, plusieurs garderies en milieu familial du
Saguenay-Lac-Saint-Jean, comme de partout ailleurs au Québec, ont
ouvert les portes de leur service avec deux heures de retard. «Les parents ont été avisés il y a environ deux semaines de notre
action et ils sont d'accord avec nos revendications. C'était une
première action et si les négociations avec le gouvernement ne
débloquent pas d'ici la fin de l'été, d'autres moyens de pression
seront mis en place. Ça pourrait aller jusqu'à une journée complète de
fermeture de nos services de garde en milieu familial», explique Sonia
Tremblay, présidente de l'agence des intervenantes en milieu familial
du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Depuis le 15 février dernier, les responsables de services de garde en
milieu familial ont déposé leur cahier de demandes auprès des
représentants du gouvernement provincial. Les discussions se tiennent à
la table des négociations, mais sans que ça aboutisse véritablement.«Ce que nous voulons, c'est une première convention collective. Nous
demandons des conditions de travail respectable. Nous voulons notamment
être rémunérés à notre juste valeur. Notre taux horaire varie de 4$ à
6$ de l'heure, car nous devons être ouverts sur une séquence de 60
heures par semaine», ajoute-t-elle.
Les responsables des services de garde veulent avoir droit à des
vacances, à des congés fériés payés (même si Québec oblige la
fermeture).«Et il ne faut pas oublier que les services de garde où il y a neuf
enfants, la responsable doit embaucher une employée et doit lui payer
divers frais. Nous voulons donc régler ces dossiers.«Mais Québec ne semble pas vouloir négocier. À chaque demande que nous
faisons, ils nous disent qu'ils vont analyser, regarder. Ils disent
qu'ils en prennent bonne note. Mais ça n'avance pas. Nous leur avons
fait savoir que nous voulions une entente pour le milieu de juillet et
ils ont répliqué en disant que rien ne pressait», indique Mme Tremblay,
visiblement exaspérée de la tournure des événements.
Les responsables des services de garde en milieu familial ont obtenu le
droit de se syndiquer en 2009 au terme d'une longue bataille juridique.