Voici le communiqué:
A l'attention du directeur de l'information: La CSN souligne la Journée internationale des femmes - Unies, mobilisées et certaines d'avancer pour les RSG et les RI-RTF MONTREAL, le 8 mars /CNW Telbec/ - En cette Journée internationale des
femmes, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, rappelle que l'unité et
la mobilisation sont la clé du succès pour continuer à avancer. Faisant écho
au thème Unies, mobilisées et certaines d'avancer,
la leader syndicale
identifie comme une priorité la recherche de meilleures conditions de travail
et d'une meilleure protection sociale pour les responsables de services de
garde en milieu familial (RSG) et les ressources intermédiaires et de type
familial (RI-RTF), du réseau de la santé et des services sociaux.
La CSN à la table des discussionsLa présidente de la CSN estime "qu'il est grand temps qu'on fasse du
chemin sur cette question après des années de négation du droit à la
syndicalisation des RSG et RI-RTF, droit qui a été rétabli par la Cour
supérieure après une décision du même ordre du Bureau international du
travail."
La CSN qui maintient ses demandes d'accréditation devant la Commission
des relations du travail a accepté l'invitation du gouvernement et prendra
part aux discussions en vue de mettre en place un modèle de relations de
travail pour ces travailleuses qui oeuvrent à domicile et qui ont une réalité
particulière.
"Il n'est pas question de marchander des droits fondamentaux. Ce que nous
rechercherons c'est un véritable droit d'association, le droit à une
protection sociale et à des conditions de travail qui valorisent le travail de
ces femmes à sa juste valeur", affirme la présidente de la CSN qui rappelle
que la juge Danielle Grenier a clairement identifié la discrimination dont
étaient victimes ces travailleuses. Cette dernière écrivait, en effet, dans
son jugement qu'"on n'accorde pas le même traitement parce que le travail
accompli en est un de care, exécuté par des femmes, à domicile." Pour la juge
Grenier qui a invalidé les lois 7 et 8, ces deux législations perpétuaient "un
préjugé défavorable selon lequel le travail de ces personnes n'est pas un vrai
travail".
Pour une meilleure protection sociale
Deux responsables de services de garde en milieu familial, Karine
Morisseau et Nancy Lajoie, de MaFamigarde de Saint-Hyacinthe et une ressource
intermédiaire de type familial, Yvette Bouchard, qui héberge neuf
bénéficiaires référés par l'hôpital Charles-Lemoyne de la Montérégie,
sont
venues témoigner de leurs conditions de travail. "Pourquoi sommes-nous
considérées comme des travailleuses de deuxième ordre ? Parce que nous gardons
à la maison des enfants ou des personnes atteintes de déficience physique ou
mentale issues du réseau de la santé ? Parce que nous sommes des femmes qui
donnons des soins professionnels dans un cadre familial ? Sans protection
sociale, nous n'avons même pas le luxe de tomber malade ! Alors imaginez le
reste. Ce que nous voulons c'est une véritable protection."
La protection sociale des RSG et RI-RFT est, en effet, inexistante. Jeff
Begley de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN)
rappelle que les normes minimales sur les congés annuels, les jours fériés,
les congés sociaux, les recours en cas de traitement arbitraire ne
s'appliquent pas. Elles n'ont pas droit aux protections se rapportant à la
santé et à la sécurité du travail comme le retrait préventif lors d'une
grossesse, ni à une indemnisation en cas d'accident ou de maladie
professionnelle ni à des prestations d'assurance-emploi. "Les négociations que
nous souhaitons amorcer le plus rapidement doivent nous permettre de remédier
à cette situation", soutient le vice-président responsable du secteur privé de
la FSSS.
"Nous avons le devoir de trouver un modèle de relations de travail qui
établit le droit à la syndicalisation, à une protection sociale adéquate et à
de meilleures conditions de travail", de marteler Claudette Carbonneau.
La CSN et la FSSS entendent consacrer tous leurs efforts au cours des
prochains mois pour mener cette lutte à bon port. "Nous avons fait nos preuves
par le passé en permettant à des femmes, dont le métier n'était pas reconnu,
d'atteindre aujourd'hui une juste reconnaissance et des conditions de travail
décentes. Nous comptons mettre à la disposition des RSG et RI-RTF le même
savoir-faire et la même détermination pour leur permettre de sortir de l'ombre
et, elles aussi, d'avancer au soleil", de conclure la présidente de la CSN.Il y a déjà 35 ans que la CSN s'implique dans l'organisation de cette
importante journée du 8 mars. Des initiatives prennent place dans toutes les
régions du Québec. Cette année les militantes sont notamment appelées à se
mobiliser pour lutter contre la discrimination sur la base des statuts
d'emploi et obtenir de meilleures mesures de conciliation famille-travail.
La CSN représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce,
tant dans les secteurs privé que public. La proportion de femmes oscille
autour de 52 %.
Renseignements: Michelle Filteau, directrice du Service des
communications de la CSN, cellulaire: (514) 894-1326
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