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Point de presse de M. François Bonnardel, député de Shefford
Le jeudi 10 avril 2008
(Treize heures trente-six minutes)
M. Bonnardel: Alors, bonjour à tous. François Bonnardel porte-parole de la famille de l'opposition officielle. Je suis aujourd'hui avec Mme Manon Roussel qui est la présidente de l'Association des éducatrices en milieu familial, éducateurs aussi du Québec et entouré d'une cinquantaine de dames qui sont venus de partout au Québec aujourd'hui, des dames qui viennent...
20-Imprimé le 10 avril 2008 à 17:04 Fin R-PP0410.171M.
Bonnardel: ...famille de l'opposition officielle. Je suis aujourd'hui avec Mme Manon Roussel qui est la
présidente de l'Association des éducatrices en milieu familial, et éducateurs aussi du Québec, entouré d'une cinquantaine de dames qui sont venues de partout au Québec aujourd'hui, des dames qui viennent de l'Abitibi, d'Amqui, de la Beauce, de Québec, de Montréal, même de l'île d'Orléans.
Alors, aujourd'hui, ces dames-là ont courageusement décidé de perdre une journée de travail pour venir témoigner au nom de 14 700 éducatrices en milieu familial des problématiques de leur milieu. C'est 88 000 enfants qui sont reçus chaque matin par ces femmes comme si c'étaient les leurs. 88 000 parents aussi qui chaque matin laissent leur bout de chou et qui sont fiers de la qualité des services offerts par ces éducatrices. Et comme parti politique étroitement lié à la famille, comme vous le savez, on sera toujours soucieux du bien-être de ces familles et de ces enfants.
Ces dames et sa présidente élèvent leurs voix ce matin... ce midi, pardon, au nom de leurs consoeurs, leurs confrères certains, qui se sentent impuissants face aux tactiques employées par le ministère pour imposer leurs idées et leurs méthodes et pour directement les pousser, certaines, à abandonner le milieu familial.
Je vous énumère trois contraintes majeures qu'ils vivent à tous les matins, à toutes les semaines: lors de la mise en place du réseau en 1997, les éducatrices représentaient 78 % du milieu familial, 78 %. 10 ans plus tard, ce chiffre, ce pourcentage est à 46 %, une baisse de 32 % où on se questionne aujourd'hui, et depuis quelques mois, quelques années déjà, sur la survie de ce milieu.
Deuxième point qu'ils vivent, le contexte de négociation, la loi. Les éducatrices parlent d'un nouveau contrat de services qu'on leur demande de signer de par le ministère qui vient formaliser leur travail et institutionnaliser l'offre globale du service de garde. Les procédures qui vont nécessairement miner leur autonomie et qui vont alourdir leurs tâches à tous les jours, eux qui sont déjà des femmes entrepreneurs, des mères, des mères au foyer qui ont le droit, qui ont le droit de tomber malades une journée, qui ont le droit de prendre des vacances comme tous les travailleurs du Québec.
Certains points qui sont interpellés dans cette loi-là, dans cette convention qu'ils vont signer, c'est une obligation de trouver une remplaçante à l'éducatrice. Ces dames-là tombent malades un matin, elles ne peuvent pas, c'est impossible. Elles décident aussi de prendre deux semaines de vacances, c'est impossible, on doit absolument trouver un remplaçant pour que ce milieu de famille là reste ouvert. C'est des contraintes majeures pour eux.
Face à cette situation, plusieurs de ces éducatrices décident tout simplement, bien, quoi? Bien, d'abandonner le milieu familial ou se tourner, certaines, vers la garde non régie. Est-ce que c'est ça que le ministère de la Famille ou la ministre de la Famille veut pour le réseau de services de garde au Québec? Aujourd'hui, ils ont décidé de se mobiliser avec l'opposition officielle pour demander à la ministre de la Famille où son ministère se positionne face à cette situation de survie pour le milieu familial...
15-Imprimé le 10 avril 2008 à 17:04 Fin R-PP0410.172
M. Bonnardel: ...pour le réseau de service de garde au Québec.
Aujourd'hui, ils ont décidé de se mobiliser avec l'opposition officielle pour demander à la ministre de la Famille où son ministère se positionne face à cette situation de survie pour le milieu familial. Est-ce qu'il va finalement reconnaître la contribution et l'importance du milieu familial, et si oui, qu'il le démontre en traitant les éducatrices avec loyauté et respect. Merci. Je suis prêt à répondre à certaines de vos questions, et Mme Roussel aussi se fera un plaisir si c'est le cas.
Journaliste: Qu'est-ce qu'exactement vous demandez de la part de la ministre comme geste concret?
M. Bonnardel: Bien, ce qu'on sait... Est-ce que vous voulez y aller, Mme Roussel? Allez-y.
Mme Roussel (Manon): Oui. Bien, enfin, ce qu'on demande présentement, nous nous questionnons sur l'avenir de ce que sera le service de garde en milieu familial lié au contrat, là, qui va sortir, là, qui est prévu sortir en septembre. Nous, on a été plusieurs éducatrices à avoir pris connaissance de ces contrats-là et avoir annoté plusieurs points qui pourraient être litigieux pour nous dans nos pratiques quotidiennes. Alors, ce qu'on fait, les démarches qu'on a entreprises depuis plusieurs mois auprès de la ministre elle-même, c'est enfin de s'assurer, pour deux grands dangers, entre autres, qu'on a notés, celui dont... le remplacement qui pourrait devenir obligatoire et celui, là, qui pourrait faire augmenter nos nombres d'heures travaillées journalièrement.
Alors, ce qu'on demande, c'est une déclaration de la ministre qui va confirmer, qui va nous rassurer toutes, les 14 700 éducatrices, qui va nous rassurer à ce que, non, ce ne sera pas dans les plans de match pour nous.
Journaliste: Pouvez-vous nous donner un peu plus de précision, là, sur le nombre d'heures supplémentaires? Qu'en est-il exactement?
Mme Roussel (Manon): Bien, enfin, on n'a pas de précision à ce sujet-là, le ministère n'en a pas à nous donner non plus. Ce qu'on nous dit, la ministre nous a assurés, et on veut bien le croire, qu'il n'y aura pas d'augmentation des heures, et maintenant nous attendons. Évidemment, d'expérience, avec les années, il y a souvent des choses qui ont été revendiquées, comme dans n'importe quel domaine, et on a eu par le passé, oui, des attentes qui n'ont pas été réalisées. Donc, aujourd'hui, on veut croire, mais il reste qu'il y a un danger potentiel et on veut s'assurer que... enfin que ça ne se passe pas de cette façon-là.
Journaliste: Est-ce que vous faites partie du groupe qui a déjà réclamé la syndicalisation?
Mme Roussel (Manon): Bien oui, il y a certaines éducatrices qui ont demandé ça, oui, déjà.
Journaliste: Est-ce que vous le demandez toujours? Est-ce que votre regroupement le demande toujours?
Mme Roussel (Manon): Présentement, non.
Journaliste: Pourquoi pas?
Mme Roussel (Manon): Pardon?
Journaliste: Pourquoi pas?
Mme Roussel (Manon): Eh bien parce que là, présentement, on attend de... enfin... on attend les négociations puis on n'est pas rendu là.
Une voix: La loi l'interdit.
Mme Roussel (Manon): Et la loi l'interdit aussi, évidemment, c'est vrai. Oui, avec le projet de loi n° 8 évidemment, là, maintenant la loi l'interdit.
Journaliste: Elle n'est pas adoptée encore.
Mme Roussel (Manon): Elle est adoptée, oui...
16-Imprimé le 10 avril 2008 à 17:04 Fin R-PP0410.173
Mme Roussel (Manon): ...on n'est pas rendus là.
Une voix: La loi l'interdit.
Mme Roussel (Manon): Et la loi l'interdit aussi, évidemment, c'est vrai. Oui.
Une voix: ...les travailleurs autonomes.
Mme Roussel (Manon): Oui, avec le projet de loi n° 8, évidemment, là, maintenant, la loi l'interdit.
Journaliste: Ce n'est pas adopté encore?
Une voix: Oui.
Mme Roussel (Manon): Elle est adoptée.
Une voix: Oui, oui, adoptée, oui. D'autres questions?
Journaliste: M. Bonnardel, est-ce qu'on peut vous poser une question, dans un autre ordre d'idées?
M. Bonnardel: Oui, oui. Allez-y.
Journaliste: Oui, vous êtes le whip de l'ADQ.
M. Bonnardel: Oui.
Journaliste: Il y a M. Taillon qui, hier, donnait, en réponse à un de mes collègues, un avis contraire de ce qui s'était vraiment réalisé. Autrement dit, il n'a pas donné l'heure juste, concernant son opposition avec des gens de l'exécutif de son comté, dans Chauveau, de l'ancien exécutif. Qu'est-ce que vous pensez de ça, un député qui ne donne pas l'heure juste, qui ne dit pas la vérité?
M. Bonnardel: Bien, écoutez, à la base, ma chère madame, je pense qu'on a mis en place une grosse - excusez le terme; une grosse - magouille sur notre leader, notre porte-parole à la finance. Et, là-dessus, M. Taillon a l'entière confiance de notre chef, comme M. Dumont l'a démontré ce matin, en conférence de presse, et de notre caucus aussi. M. Taillon fait un travail fantastique dans le caucus, il est très aimé dans son comté, et, là-dessus, il a l'entière confiance, et on continue de travailler avec lui. On est très fiers de travailler avec lui.
Journaliste: Il a dit le contraire de ce qu'il avait affirmé à son exécutif...
M. Bonnardel: Écoutez, madame, il a mentionné que, oui, sa femme peut-être pouvait être engagée. Mais, là-dessus, c'était une directive du caucus. Sa femme n'a pas été engagée du tout. Et, oui, M. Taillon avait émis le mandat, dès les premiers caucus, quand on a été élus, qu'aucun membre de notre famille proche pouvait nécessairement... ne travaillerait avec nous, comme tel, dans les bureaux de comté ou ici, au cabinet.
Journaliste: Alors qu'il a dit le contraire à son exécutif.
M. Bonnardel: Écoutez, madame, là-dessus, moi, comme je vous dis, j'ai l'entière confiance, avec M. Taillon, que cet homme-là est droit et honnête, et que, là-dessus, on continue de travailler avec lui. Je pense que ses électeurs, ses citoyens du comté de Chauveau, sont très heureux de travailler avec monsieur...
Journaliste: ...qu'il dise le contraire aux journalistes, le contraire de ce qu'il a vraiment affirmé...
M. Bonnardel: Écoutez, madame, là-dessus, ce qui a été enregistré à son insu, vous verrez avec le temps ce qui pourra arriver avec ça. Mais, là-dessus, comme je vous dis, encore une fois, c'est que M. Taillon a l'entière confiance de notre caucus, de notre chef. Et on va continuer de l'épauler le plus fortement possible, comme c'est le cas présentement.
Journaliste: Mr. Bonnardel, how can the voters continue to have faith in Mr. Taillon, when he so clearly misled the public with what he said?
M. Bonnardel: Like I said in French, to madam, I will say the same thing. Mr. Taillon has the entire confidence of our party, as Mr. Dumont. And we're counting to work with him as long as we'll be the Opposition Official, and maybe a government one day.
Journaliste: Autrement dit, un député peut mentir impunément?
M. Bonnardel: Écoutez, madame, là-dessus, je ne peux pas... Non, on n'acceptera jamais, ça, c'est certain, que vous ne puissiez plus mentir là-dessus. Mais, comme je vous l'ai dit, M. Taillon a été enregistré à son insu. On est très déçus de la façon que ça a pu se faire. Bon, là-dessus, ces gens-là, on ne croit pas que c'étaient des vrais adéquistes. Je pense que ces gens-là ont été mis de côté parce qu'il y avait un mandat particulier sur M. Taillon. Aujourd'hui... on est très désolés que ça se fasse de cette façon-là. Puis je n'ai pas d'autres questions à vous répondre là-dessus... d'autres réponses à vous répondre là-dessus.
Ça va? Merci.
Merci, mesdames.
Des voix: Merci.
M. Bonnardel: C'était bien gentil. O.K.
le lien pour voir la vidéo
http://www.assnat.qc.ca/fra/conf-presse/liste.asp?annee=2008clique a la télé point de presse de m.François Bonnardel
jojo