COMMUNIQUÉ
Pour diffusion immédiate
Loi 124 sur les services de garde
UNE TRENTAINE D’EXPERTS DEMANDENT AU GOUVERNEMENT
DE SURSEOIR À SON PROJET
Montréal, le 9 décembre 2005 - Une trentaine de personnalités des mondes de la
petite enfance, de l’éducation, de la santé, de l’économie sociale et autres ont
uni leurs voix aujourd’hui afin de demander au premier ministre du Québec de
mettre sur la glace le projet de loi 124 et d’engager de réels travaux de
concertation avec les partenaires du réseau des CPE.
Passablement inquiets des développements récents et des impacts potentiels du
projet de loi 124, ces signataires, dont Claude Béland (ex-président du
Mouvement Desjardins), Gérald Larose (professeur à l'UQAM, président de la
CSN 1983-1999), Nancy Neamtan (PDG du Chantier de l’économie sociale),
Jocelyne Sauvé (Directrice de santé publique de la Montérégie), Robert Maguire
(Directeur de santé publique du Bas-St-Laurent), Laure Waridel (présidente
d’Équiterre) et Germain Duclos (psychoéducateur, orthopédagogue, auteur
reconnu), ont rendu public une déclaration lors d’un point de presse qui a eu lieu
à la Maison de l’économie sociale.
On peut notamment lire dans cette déclaration que :
« Le projet de loi 124, déposé le 25 octobre dernier par la ministre de la Famille,
madame Carole Théberge, constitue une menace majeure aux acquis collectifs
en matière de services de garde éducatifs pour le Québec.
« Par son esprit et son contenu, ce projet de loi sème la consternation dans un
ensemble de réseaux et annonce un dérapage inquiétant quant aux orientations
et valeurs jusqu’à ce jour privilégiées par la société québécoise pour les jeunes
enfants et leurs parents. Il compromet le grand projet éducatif à la petite enfance
que le Québec s’est fièrement donné en 1997.
« Ce projet de loi achemine le réseau des CPE vers un double mouvement de
bureaucratisation et de commercialisation. Un changement d’orientation majeur
s’annonce et le concept intégré de services éducatifs de garde est frappé de
plein fouet. Toutes les recherches sont pourtant concluantes, la qualité est
tributaire d’un réseau sans but lucratif bâti pour et par le milieu, contrôlé par les
parents utilisateurs. »
Les signataires de cette déclaration demandent formellement au premier ministre
« de veiller à la préservation de notre patrimoine collectif en matière de services
de garde éducatifs à la petite enfance et conséquemment de faire cesser tout
avancement du projet de loi 124. » Ils requièrent de sa part une intervention
urgente auprès de la ministre de la Famille afin qu’elle engage de réels travaux
de concertation avec l’ensemble des partenaires de ce réseau dans le but d’en
assurer la consolidation au profit des enfants et des parents du Québec.
Rappelons que l’idée du réseau des centres de la petite enfance (CPE) avait été
proposée lors du Sommet sur l’économie et l’emploi en 1996, dans le cadre des travaux
du Groupe de travail sur l’économie sociale qui était présidé par Nancy Neamtan.
-30-
Source : Chantier de l’économie sociale (
www.chantier.qc.ca)Quand des experts se prononcent, me semble que c'est pas banal...[/url]
www.chantier.qc.ca