CPE: 600 000$ EN PUBLICITE POUR FAIRE RECULER CAROLE THEBERGE - Michel Hébert
Craignant de perdre leur emprise sur les garderies en milieu familial, l'association des Centres de la petite enfance prépare une vaste campagne de publicité dans les journaux, à la radio et à la télévision et invite les quelques mille CPE du Québec à puiser dans leur budget pour payer la facture de 600 000$.
''Si nous voulons faire reculer la ministre et son gouvernement sur les éléments (du projet de loi 124) sans lesquels nous ne sommes plus un ''réseau de CPE'' mais seulement des pourvoyeurs de services de garde, il faut se donner les moyens financiers de mener la bataille'' précise l'association dans une note transmise à tous les CPE et dont le Journal a obtenu copie, hier soir.
APPUI DES SYNDICATS
L'association, appuyée par les centrales syndicales CSN et la CSQ, prévoit aussi des actions de mobilisation ''costaudes et percutantes'' contre la réforme proposée par la ministre de la Famille et de l'Enfance, Carole Théberge.
En attendant, l'association des CPE poursuit son ''plan d'action'': pétition, lobby, protestations'' et suggère à ses membres de ne pas oublier les journalistes. On les invite aussi à se rendre à Montréal, dimanche prochain, pour un premier ''grand rassemblement de solidarité''. On suggère aussi de multiplier les dépôts de mémoires en commission parlementaires.
EDUCATRICES MALHEUREUSES
Mais cette initiative des dirigeants de l'assocation des CPE commence à tomber sur les nergs des 14 200 éducatrices en milieu familial qui, elles, ne s'opposent pas à la réforme de la ministre Théberge. Mais, nous a-t-on expliqué sous le couvert de l'anonymat, les garderies en milieu familial subissent des pressions indues des CPE. Les éducatrices qui refuseraient de les appuyer seraient menacées de perdre leur emploi.
''Ils font peur aux éducatrices en milieu familial, c'est pour ca que la plupart d'entre nous doivent se montrer ''amis-amis'' avec les CPE même si on n'est pas contre la ministre'' nous a-t-on confié.
La réforme Théberge favorise effectivement les garderies en milieu familial. Avec les bureaux régionaux de coordination des services de garde que propose le gouvernement, elles seraient pour ainsi dire libérées du joug des CPE, qui gèrent les budgets consentis au milieu familial.
''Les gens ont peur des représailles parce que, présentement, ce sont les CPE qui accordent les permis et les enlève. Ca nous force à être contre la ministre mais on sait que le tiers de nos budgets reste dans les CPE. Même dans les garderies en installations, on force les éducatrices à signer des pétitions contre la réforme du gouvernement''dit-on encore.
ENFIN UN ARTICLE QUI DIT QU'ON EST TANÉE! :hi hi hi: