Publié le 15 février 2010 à 06h54 | Mis à jour à 06h57
Les éducatrices en milieu familial réclament de meilleures conditions
Les éducatrices en milieu familial ont obtenu en juin le droit de se
syndiquer au terme d'une bataille judiciaire de plus de 10 ans. Elles
souhaitent des conditions semblables à celles de leurs collègues des
CPE.
Photo: Archives Boston Globe
À
la veille des négociations de leur toute première convention
collective, les éducatrices en milieu familial du Québec réclament des
droits et des conditions de travail comparables à leurs consoeurs des
Centres de la petite enfance (CPE).
Les
Alliances des intervenantes en milieu familial (ADIM-CSQ), qui
regroupent 12 500 des 15 000 éducatrices en milieu familial du Québec,
déposeront aujourd'hui leurs demandes au ministère de la Famille et des
Aînés. Cette première étape, qualifiée d'«historique»
par la partie syndicale, marque le début des négociations avec le
gouvernement du Québec en vue d'une première entente collective de
travail. Rappelons qu'en juin, les éducatrices en milieu familial ont
obtenu le droit de se syndiquer au terme d'une bataille judiciaire de
plus de 10 ans.«La première entente collective est la plus fondamentale. Et nous
voulons des fondations solides», a dit hier Jean-Guy Baril,
coordonnateur et porte-parole du dossier à la Centrale des syndicats du
Québec (CSQ), lors d'un entretien avec La Presse.«Notre prétention, c'est que les responsables de service de garde en
milieu familial font un travail comparable aux éducatrices en CPE, a
poursuivi M. Baril. C'est pourquoi nous demandons des droits et des
conditions de travail comparables.»Les éducatrices à domicile, qui sont considérées comme des
travailleuses autonomes, reçoivent 26$ par jour pour chaque enfant.
Avec cette somme, elles doivent elles-mêmes payer la nourriture et les
aménagements pour accueillir les tout petits.«Au bout du compte, nous avons calculé qu'elles gagnent un salaire
variant entre 5 et 6$ l'heure», a déploré Sylvie Tonnelier, présidente
de la Fédération des intervenantes en petite enfance.De leur côté, les éducatrices en CPE, considérées comme des salariées,
gagnent de 14$ à 21$ de l'heure. Ces dernières ont également accès aux
protections sociales prévues dans le Code du travail.Dans le document qui sera remis aujourd'hui au Ministère, l'ADIM-CSQ
réclame aussi l'accès à l'assurance parentale et au régime des rentes
du Québec. Tout comme leurs consoeurs des CPE, les gardiennes à
domicile souhaitent avoir droit à des congés fériés, des congés de
maladie
et un régime d'assurance emploi. Elles demandent finalement d'avoir la
possibilité d'être remplacées quand elles ont besoin de s'absenter.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/201002/15/01-949708-les-educatrices-en-milieu-familial-reclament-de-meilleures-conditions.phpBonne lecture!