La Centrale des syndicats du Québec (CSQ), qui représente les 12 800 responsables de service de garde en milieu familial, a déposé vendredi les demandes salariales de ses membres.
C'est la première fois qu'ils négocient une convention collective, et ce, depuis la mise en place, l'an dernier, de la loi 51 leur permettant de se syndiquer.
La CSQ demande au gouvernement d'augmenter le salaire horaire des responsables de service de garde en milieu familial à 15,83 $ en avril 2012. Il s'agit d'une hausse de près de 2 $, puisqu'il est actuellement de 13,93 $ l'heure.
De plus, la partie syndicale soutient que la subvention gouvernementale versée pour chaque enfant gardé en milieu familial devrait passer à près de 32 $ par jour.
Actuellement, cette somme n'est que de 19 $ par jour par enfant. Elle tient compte du salaire, des vacances, des congés fériés, des congés de maladie, des protections sociales et du remboursement des dépenses inhérentes à leur travail.
Il s'agit d'un « non-sens », selon la partie syndicale. Louise Chabot, qui est vice-présidente de la CSQ, explique que tout est à faire dans ce dossier-là, parce que les syndiqués « partent de rien ».
C'est une contribution qui est majeure, qui est importante, mais qui est à la hauteur du retard qu'elles ont pris depuis plus de 10 ans dans le réseau des services de garde.
— Louise Chabot
Pour élaborer ses demandes, la CSQ a comparé les conditions de ses membres à celles des travailleuses des Centres de la petite enfance (CPE).
Samedi dernier, 2000 autres responsables de services de garde en milieu familial qui sont syndiqués à la CSN ont manifesté devant le parlement de Québec en compagnie d'enfants. Ces syndiqués négocient indépendamment de ceux qui sont affiliés à la CSQ.
Le réseau des services de garde subventionné par Québec compte 80 000 places dans les CPE et 92 000 places dans les services de garde en milieu familial. Pour sa part, la CSQ représente près de 12 800 responsables de service de garde en milieu familial.