http://www.pressegauche.org/spip.php?article4847 Responsables de service de garde en milieu familial
Deux heures de grève lundi le 5 juillet
lundi 5 juillet 2010, par FIPEQ-CSQ
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Les responsables de service
de garde en milieu familial (RSG), affiliées à la Centrale des
syndicats du Québec (CSQ) et à la Fédération des intervenantes en
petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), procéderont lundi à des moyens de
pression qui ont pour but d’encourager le gouvernement à négocier plus
sérieusement. Les 12 500 RSG ouvriront notamment leurs portes deux
heures plus tard qu’à l’habitude, ce qui pourrait affecter les quelque
90 000 enfants dont elles s’occupent et les parents de ces enfants. « La
présidente du Conseil du Trésor, le ministre de la Santé et la ministre
de l’Éducation ont démontré que ce gouvernement est capable de négocier
sérieusement », fait remarquer Louise Chabot, vice-présidente de la
CSQ. « Il appartient maintenant à la ministre de la Famille d’en faire
autant et de demander à ses négociateurs d’arrêter de se tourner les
pouces et d’entamer un vrai processus de négociations ».
Un gouvernement qui refuse de négocier ?Les négociations des RSG ont officiellement débuté au mois de
février dernier, mais elles sont très loin de se dérouler à un rythme
suffisant, selon la FIPEQ-CSQ.
Le problème est qu’après cinq mois de négociations à basse cadence,
la partie patronale vient de décider de ne pas tenir de rencontres de
la mi-juillet à la fin août. Tout ça, alors que les RSG n’ont toujours
pas reçu de propositions concrètes de la part des négociateurs
patronaux, pas plus que de réponses substantielles à leurs demandes.
« Avec une telle attitude des représentants du gouvernement, les
négociations risquent de traîner inutilement et de se répercuter sur
les enfants et les parents », selon Sylvie Tonnelier, présidente de la
FIPEQ-CSQ.
Des activités de sensibilisationRappelons qu’au début du mois de juin, plus de 92 % des RSG
affiliées à la CSQ et à la FIPEQ-CSQ se sont prononcé pour la grève
afin d’activer leurs négociations avec le gouvernement, des
négociations qui avancent très lentement depuis plusieurs mois.
Au cours de la journée de lundi, les RSG tiendront une première
série de moyens de pression. En plus d’ouvrir leurs portes deux heures
plus tard, elles tiendront des activités de sensibilisation aux quatre
coins du Québec, notamment de la distribution de tracts aux sorties de
métro de Montréal et des visites de bureaux de députés.
On compte 15 000 RSG au Québec, dont 12 500 sont syndiquées à la CSQ
et à la FIPEQ-CSQ. Ces 15 000 femmes s’occupent et contribuent au
développement de 92 000 enfants au Québec. Elles travaillent en moyenne
60 à 65 heures par semaine pour un salaire qui est inférieur au salaire
minimum. Les RSG exigent des conditions de travail décentes qu’elles
sont déterminées à obtenir à l’occasion de la négociation de leur
première entente collective.