coûts supplémentaires pour les parents? Les éducatrices en milieu familial en veulent plus DIANE TREMBLAY
Les éducatrices en milieu familial auraient souhaité être
assujetties à la loi sur l’équité salariale dans le nouveau régime que
le gouvernement s’apprête à adopter.
Même si on sait aujourd’hui qu’elles auront droit à une
rémunération annuelle comparable au salaire versé à des salariés
exerçant des activités équivalentes, les éducatrices n’ont pas encore
atteint leur but.
«Il y a des portes qui ont été ouvertes à moitié, dont celle
sur l’équité salariale. On n’est pas satisfaites encore», a réagi,
mardi, la présidente de l’Alliance des intervenantes en milieu familial
de la région de Québec, Mélanie Lavigne, qui réclame la tenue d’une
commission parlementaire.
Comparer à quoi?Leur inquiétude vient du fait qu’elles ignorent toujours à quel type d’emploi leur travail sera comparé.
«On a questionné énormément là-dessus. Si le gouvernement nous
avait, par exemple, comparé aux éducatrices dans les CPE, au moins,
cela aurait été une référence», a ajouté pour sa part la
vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Mme
Louise Chabot.
Tel que le rapportait le Journal, la semaine dernière, la
proposition du gouvernement contient néanmoins des avancées importantes
notamment en matière de Régie des rentes. De plus, un programme de
retrait préventif pour les femmes enceintes sera mis en place. Les
éducatrices auront droit en outre aux congés prévus à la Loi sur les
normes du travail, ce qui n’était pas le cas avant. «Tous ces avantages auront pour effet de hausser la rémunération des
personnes concernées», est-il fait mention dans un communiqué émis par
le bureau du Conseil du trésor.
Négociations collectivesPour ce qui est de l’aspect monétaire, le gouvernement s’en
remet au processus de négociation de conventions collectives, une fois
le projet de loi adopté par l’Assemblée nationale. Mais pour cela, il
faudra d’abord que les éducatrices obtiennent leur accréditation
syndicale. Les démarches avaient été suspendues cet hiver pour donner
une chance aux discussions avec le gouvernement.
«En fait, on propose que les parties négociantes conviennent
ensemble des rétributions qui seront versées aux personnes», a déclaré
l’attachée de presse de la présidente du Conseil du trésor, Geneviève
Villemure-Denis.
Bien que la proposition fasse état de l’élaboration de nouveaux
tarifs pour assurer une rémunération juste et équitable, Mme
Villemure-Denis assure que la contribution des parents, qui est fixée à
7$, ne sera pas augmentée. À l’heure actuelle, le gouvernement du
Québec verse, par l’entremise de bureaux coordonnateurs, 19$ par jour,
par enfant, aux éducatrices en milieu familial.