La résistance est palpable en Mauricie (très bon article)

Éric Lallier
Le Nouvelliste

(Shawinigan) Après avoir arraché le droit de se syndiquer devant les tribunaux, les Responsables de service de garde en milieu familiale (RSG) amorcent une nouvelle lutte, celle de convaincre leurs pairs de la Mauricie de joindre le mouvement d'accréditation. Or, pour le moment, rien n'est encore gagné. La résistance est palpable sur le terrain.

«C'est sûr qu'il y a de l'inquiétude. C'est de l'inquiétude face à l'inconnu et certains se sentent exclus de toute l'information», n'a pas caché la nouvelle présidente régionale de l'Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM), Diane Verreault.

L'organisation affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) tenait son assemblée générale ce samedi, dans le secteur Grand-Mère. Il s'agissait d'une première depuis la victoire soutirée en octobre dernier devant la Cour supérieure du Québec. À ce moment, les lois 7 et 8, qui empêchaient notamment les RSG de se syndiquer, étaient invalidées et jugées inconstitutionnelles.

Depuis, une vaste campagne s'opère partout au Québec. Preuve de sa réussite, jusqu'à maintenant, plus de 11 000 des 14 000 intervenantes de la province ont joint les rangs de la CSQ. S'ajoutent à ce nombre quelques groupes maintenant sous l'égide de la CSN et de la FTQ.

En revanche, en Mauricie, force est de constater que les statistiques sont en-deçà des attentes. Selon les données fournies par la CSQ, trois demandes officielles sont actuellement sur la table à La Tuque, Grand-Mère et Sainte-Geneviève-de-Batiscan. Toutefois, l'une d'elle est contestée. Résultat, ce sont trois des sept bureaux coordonnateurs de la région qui sont visés par la démarche.

Au final, donc, seuls 200 des 575 RSG de la Mauricie ont démontré un réel intérêt pour le processus de syndicalisation. Les responsables syndicaux peinent à expliquer ce phénomène. «Ça semble plus difficile», consent Sylvie Tonnelier, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ).

«Ça s'explique probablement par différentes raisons contextuelles et culturelles, reprend René Ouellet, l'organisateur régional mandaté pour mener cette campagne. Il y a toute une pente à remonter.»

«Toutes les filles sont seules chez elles et ne connaissent pas le peu de droits qui les protègent. Puis, en plus, il y a des usines qui ferment partout dans la région et ce qu'on entend, c'est que c'est de la faute du syndicat, alors que c'est tout à fait faux», ajoute Sylvie Lauzier, vice-présidente de l'exécutif régional.

Conditions minimales

Conscientes du chemin qui reste à parcourir pour bonifier les conditions de travail, une quarantaine d'intervenantes étaient attablées ce samedi pour discuter syndicalisation et faire le point sur les discussions menées actuellement avec le gouvernement du Québec. Ce dernier tablerait sur un projet de loi reconnaissant officiellement le statut de salarié des Responsables de service de garde en milieu familial, et donc, d'un pouvoir de négociations direct avec les instances décisionnelles.

Ce dénouement est fort attendu. «La première chose à laquelle on s'attend, c'est une vie et une reconnaissance syndicale. C'est incontournable. Et ensuite, ce sont les négociations. Ce qu'on veut, c'est le respect de la protection sociale, comme la CSST ou le retrait préventif par exemple, ce à quoi les RSG n'ont pas droit actuellement», explique Sylvie Tonnelier.

Dans les conditions actuelles, un Responsable de service de garde en milieu familial obtient 26 $ quotidiennement pour chaque enfant qui lui est confié (un maximum de six est permis pour une intervenante seule). De cette somme forfaitaire subventionnée à majeure partie par Québec, différentes dépenses doivent être déduites, pour la nourriture et les jouets entre autres. Des conditions à des années-lumières de ce qui prévaut actuellement au sein d'un centre de la petite enfance, affirme-t-on.

«Il faut absolument aimer les enfants pour faire ça. Mais l'amour des enfants, ça ne nourrit pas», conclut la présidente de la FIPEQ-CSQ, qui espère que dorénavant, les motivations syndicales seront entendues et mieux comprises.

http://www.cyberpresse.ca/le-nouvelliste/mauricie/200903/16/01-836851-la-resistance-est-palpable-en-mauricie.php

:la vague: :la vague: :la vague:

En plus de la pression de 1 ou 2 BC de la Mauricie sur les RSG, il y a des filles qui veulent attendre de voir ce que le gouvernement va offrir. :non:

Mais il y en a deux qui pourraient se syndiquer bientôt. :la vague:

....On pourrait attendre longtemps sans les syndiquats....

Je prends mes aises! Nombre de messages : 34 Date d'inscription : 27/01/2009

jai entendu dire que des bc de trois riviere laisse sous entendre aux RSG que l AQCPE serait entrain de negocier avec le gouvernement mais faite attention ce pas vrai presentement il y a le syndicat et le conseil du trésor et cest tout qui se parle ne vous laisser pas endormir par les bc. lol!

en gagne on va etre plus fort que chacune chez nous

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