Responsables de services de garde en milieu familial
L’ADIM-Saguenay (CSQ) somme les partis politiques de respecter leurs droits
SAGUENAY, QC, le 19 novembre 2008 - / LBR.ca / - - A quelques jours de la tenue d’un important rassemblement de l’ensemble des responsables de services de garde (RSG) en milieu familial de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, la présidente de l’Alliance des intervenantes en milieu familial-Saguenay (ADIM-Saguenay), Mme Sonya Tremblay, interpelle les chefs des partis politiques et leurs candidats dans la région pour qu’ils s’engagent clairement à respecter le droit à la syndicalisation des RSG.
Plus de deux semaines après le jugement de la Cour supérieure invalidant la loi 8, qui empêchait la syndicalisation des RSG, la présidente de l’ADIM-Saguenay (CSQ) demande à tous les partis politiques de s’engager à ne pas en appeler de ce jugement.
« Depuis décembre 2003, plus de 200 femmes RSG de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean ont été brimées dans leurs droits fondamentaux alors que le gouvernement Charest adoptait, sous le bâillon, la fameuse loi 8 qui leur retirait leur droit à la syndicalisation et à la négociation. Cela a eu de graves conséquences pour ces femmes puisqu’elles n’avaient pas accès aux lois de protection sociale au même titre que tout autre travailleur du Québec, notamment à l’application de la Loi sur les normes du travail, de la Loi sur l’assurance parentale, de la Loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, de la Loi sur l’équité salariale, de même que l’application de l’ensemble du Code du travail », rappelle Mme Sonya Tremblay.
Signe inquiétant du côté de Jean Charest
Mme Tremblay soutient que les RSG ont accueilli comme une grande victoire le jugement de la Cour supérieure du Québec, mais qu’elles demeurent inquiètes pour la suite des choses.
« Le gouvernement du Québec a jusqu’au début du mois de décembre pour décider de faire en appel. Jusqu’à présent, le premier ministre Jean Charest est demeuré sourd aux appels des milliers de femmes RSG qui lui ont demandé de respecter le jugement. Cela n’est pas bon signe et nous craignons qu’il soit tenté de prolonger encore l’injustice qu’il leur fait déjà subir depuis cinq ans », dénonce la présidente de l’ADIM-Saguenay (CSQ).
La position du Parti Québécois et de Québec solidaire saluée
Cependant, Mme Sonya Tremblay tient à saluer l’engagement pris par les chefs du Parti Québécois et de Québec solidaire, Pauline Marois et Françoise David, de respecter le jugement et les droits des RSG.
« Le Parti Québécois et Québec solidaire ont pris une position très claire en faveur du respect des droits à la syndicalisation et à la négociation des RSG. Mais c’est loin d’être le cas du Parti libéral du Québec et de l’Action démocratique du Québec dont les chefs, Jean Charest et Mario Dumont, se comportent comme s’ils n’entendaient pas la voix de 15 000 femmes », déplore Mme Tremblay.
Des candidats libéraux et adéquistes prévenus
Mme Sonya Tremblay prévient les candidats libéraux et adéquistes de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean qu’ils auraient intérêt à sensibiliser rapidement leur chef sur la question, sinon ils devront se résoudre à assumer le coût politique d’une telle indifférence à l’égard de la défense de droits fondamentaux des femmes.
« C’est clair que nous n’appuierons pas, et nous demanderons à notre entourage de faire de même, des candidats régionaux dont le chef demeure insensible à la défense de nos droits. Le gouvernement doit non seulement respecter le jugement, mais il doit également rétablir tous nos droits et entreprendre un processus de négociation », explique Mme Tremblay.
Importante assemblée d’information
D’autre part, la présidente de l’ADIM-Saguenay (CSQ) invite l’ensemble des RSG du Saguenay-Lac-Saint-Jean à participer en grand nombre à l’importante assemblée d’information qui aura lieu samedi prochain, le 22 novembre, de 9 h à midi, à l’hôtel Le Montagnais à Chicoutimi.
« Au cours des derniers jours, l’Alliance des intervenantes en milieu familial (ADIM), la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) et la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) ont repris le processus de syndicalisation des RSG, interrompu en 2003, dans l’ensemble des régions du Québec. C’est également le cas dans notre région. Le temps est venu de renforcer notre solidarité pour nous prévaloir de ces droits qu’on a voulu nous enlever, et revendiquer des améliorations significatives de nos conditions de travail, qui nous sont dues depuis longtemps », termine Mme Sonya Tremblay.
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/Renseignements: Michel Belleau, conseiller CSQ, (418) 573-5635/