Travailleuses en service de garde
Françoise David appuie les revendications
La Presse Canadienne
Marie Vastel
La porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, a donné son appui aux responsables en service de garde (RSG) en milieu familial, samedi, accusant le gouvernement sortant de leur interdire de se syndicaliser par simple souci financier.
Les représentantes des RSG demandent au gouvernement sortant de renoncer à en appeler du récent jugement de la Cour supérieure invalidant la loi 8, qui interdit la syndicalisation des travailleuses en service de garde en milieu familial.
Mme David a indiqué que le gouvernement était conscient du poids financier qu'auraient les revendications des travailleuses en service de garde si elles pouvaient se syndiquer, ce qui explique son refus de leurs accorder ce droit.
«Nous connaissons très bien l'enjeu de cette bataille, il est financier tout simplement. Le gouvernement ne veut pas reconnaître à ces femmes le droit de se syndiquer parce qu'il sait très bien qu'elles vont revendiquer des meilleurs salaires et des avantages sociaux comparables à ceux d'une éducatrice en garderie, a-t-elle expliqué. Et on parle de millions de dollars.»
La politicienne a ajouté qu'il s'agissait également d'une question d'égalité homme-femme. Il s'agit d'un métier qui a longtemps été considéré comme le prolongement de la vocation naturelle des femmes, de s'occuper des enfants, et il faut maintenant rattraper des années d'histoire, selon Mme David.
«Mais on a un choix de société à faire, a-elle souligné. On continue d'accepter que des femmes qui s'occupent de nos enfants ne sont pas payées à leur juste valeur, ou bien on se dit que le travail qu'elles font est trop important.»
Mme David s'est également dite ravie que le jugement de la Cour supérieure ait été rendu récemment, puisque M. Charest se voit obligé de prendre sa décision d'ici les élections du 8 décembre.
Par ailleurs, la porte-parole de Québec solidaire s'est réjouie du vent de changement qu'a amené l'élection de Barack Obama aux Etats-Unis, qui pourrait favoriser son parti à l'occasion des élections selon elle. Mme David a toutefois dénoncé que plusieurs partis politiques s'associent au prochain président américain pour gagner des votes, s'en prenant particulièrement au chef de l'Action démocratique du Québec, Mario Dumont.
«Barack Obama est le symbole de la lutte contre le racisme et l'intolérance. M. Dumont a soufflé sur les braises de l'intolérance au moment de la crise des accommodements raisonnables. Franchement, d'aller se réclamer de Barack Obama, il faut avoir du culot», a-t-elle lancé.