Déclarations de la directrice générale de l'Association
des éducatrices en milieu familial, Nathalie D'Amours
La CSQ fait une mise au point
Montréal, le mercredi 7 décembre 2005 * Réagissant aux propos tenus hier par la directrice générale de l'Association des éducatrices en milieu familial, Nathalie D'Amours, à la sortie de la rencontre avec la ministre Carole Théberge, la présidente de l'Alliance des intervenantes en milieu familial de Montréal (ADIM-CSQ), Mme Linda Lafond, a tenu à faire une mise au point.
« Tout d'abord, nous jugeons déplorable que Mme D'Amour prétende parler au nom de l'ensemble des responsables de service de garde en milieu familial, alors que son association ne représente que 3000 travailleuses sur 14 200. De plus, les propos tenus par Mme D'Amour sont tout à fait méprisants à l'endroit des responsables de services de garde en milieu familial », affirme la présidente de l'ADIM-Montréal, Mme Linda Lafond.
En effet, Mme Lafond se dit plus qu'étonnée des déclarations de Mme D'Amours voulant que les responsables de service de garde en milieu familial soient terrorisées par leur CPE. « Mme D'Amour a une vision erronée de la réalité. Les responsables de service de garde en milieu familial ont bien analysé le projet de loi 124, elles étaient présentes en commission parlementaire. Si elles s'opposent aussi fortement à ce projet de loi, ce n'est pas parce qu'elles sont terrorisées par leur CPE, mais bien parce qu'elles sont convaincues que ce projet de loi doit être rejeté », ajoute Mme Lafond.
L'ADIM-Montréal rappelle que le projet de loi no 124 ne contient absolument rien pouvant améliorer les conditions de travail, ni apporter de solutions aux problèmes vécus par les responsables de service de garde en milieu familial. Au contraire, il ajoute des dispositions législatives qui vont empirer les conditions dans lesquelles ces femmes exercent leur travail.
Si le projet de loi no 124 est adopté, celles-ci seront encore plus isolées qu'avant. Les bureaux coordonnateurs, qui auront davantage un rôle administratif, offriront moins de soutien. Par conséquent, c'est la qualité des services éducatifs aux enfants qui est en péril parce que les éducatrices en milieu familial auront accès à moins de ressources pour les aider à accomplir leur travail, notamment auprès des enfants nécessitant une intervention pédagogique particulière, soit les enfants handicapés, les enfants ayant des troubles de langage ou de comportement.
Le projet de loi no 124 a plusieurs autres effets pervers soulevés dans le mémoire qu'ont présenté les Alliances des intervenantes en milieu familial de la CSQ. Parmi ceux-ci, notons qu'elles n'auront plus le droit de contester le non-renouvellement de leur reconnaissance au Tribunal administratif du Québec. Elles n'auront plus autant d'autonomie dans la gestion des places. Les bureaux coordonnateurs pourront exercer plus de contrôle sur elles que ne le faisaient les CPE. Et elles n'auront toujours pas le droit de s'associer librement.
Profil de la CSQ et de la FIPEQ-CSQ
La CSQ représente 172 000 membres, dont plus de 1000 intervenantes en milieu familial réparties dans une centaine de centres de la petite enfance (CPE) et près de 1200 travailleuses (éducatrices, cuisinières, secrétaires-comptables, conseillères pédagogiques) réparties dans une soixantaine de CPE. Celles-ci sont regroupées au sein de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ- CSQ). La CSQ est la première et l'unique centrale syndicale à compter des intervenantes en milieu familial dans ses rangs.
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Renseignements : Isabelle Gareau
Agente d'information, CSQ
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