un univers parallèle
Il existe un univers
parallèle dans les hopitaux. Un lieu loin des urgences, des
rendez-vous, des salles d'attente, des gens malades qui toussent ouqui
ont le bras cassé. Un univers qu'en tant que parent, tu ne souhaites
pas connaître!
Au Children, on appel cet univers le 9D. Il
estsitué dans une aile peu passante puisque tout se fait dans l'aile C.
Il est situé très haut dans l'édifice, comme si, en l'éloignant, on
ledissimulait, on cachait son existence. Dans cet univers, il y a une
grande salle carré. Dans cette salle, en plein milieu, il y a un
grandcomptoire, remplit d'ordinateur, de chaises et de médecins et
infirmière. Autour d'eux, il y a les lits. A chaque bout du lit il y a
une petitetable et une chaise. Dans cette Chaise, il y a en
permanence, une infirmière, dévoué a son petit patient. Cette
infirmière fait 12 h de travail parquart. Elle ne quitte sa place qu'à
20h, apres avoir passé plus de 30 minutes a expliqué a l'infirmière de
nuit, les progres et les difficultés de lajournée du petit patient dont
elle a la charge! Autour du grand lit, il y a des machines qui
quantifie, en chiffre, les chances de survit du patient. On y parle
saturation, rythme cardiaques, pression, gaz du sang. Et dans ce grand
lit, il y a un tout petit bout de chou, relié aux machine par
desdizaines de tubes et d'électrodes.
Dans cet univers, remplit
d'enfant, on entend aucun pleur et aucune lamentation. Les enfants
étant lapratiquements tous intubé, sous respirateur et sédater.
Attacher a leurs lit pour éviter qu'il ne se blaisse en tirant sur les
tubes... pendant leursrare période de réveille.
Et si vous rester
au 9D un peu plus longtemps, vous pourrez remaqué des gens, aller et
venir auprès du bout dechoux. Ces gens sont souvent frippé, fatigué et
inquiet. Ces gens, ce sont les parents de ces bouts de choux. Au 9D,
il ne servent plus a rien. Ilsn'ont pas de couches a changer, pas de
biberon a donner, pas de bébé a prendre et bercer. Ils ont été
déposeder de leur role parentale, alors ilserrent dans l'aile D, passant
un 30 minutes assis pres de leur enfant, essayant de trouver un bout de
peau intacte a flatter, parlant a leur cocoendormit, se faisant tout
petit pour ne pas gêner l'infirmière, s'inquiètant au sonnerie des
machines. Ces parents, lorsqu'ils restent au 9D pendantquelques jours,
finissent par se faire une routine, le cerveau et leur coeur inquiet
s'accrochant du mieux qu'il peut a ce semblant de vie. Ilsapprennent
le role de chaque machine, finissent par connaitre les chiffres et leurs
significations. Ils apprennent le nom de chaque infirmière, lenom des
médecins, des fellows, des résidents. Ils rentrent le matin au 9D,
comme on rentre au boulot. Ils attendent la réunion du matin, lorsque
lemédecin chef, assister de 7-8 autres intervenant, vient parlé de leur
enfant, de son évolution, de ses difficultés, et du plan de match de
lajournée.
Le parent s'accroche a toute les nouvelles positive,
même tout petite. Le mot: stable, prend toute son importance, car
aprèsstable, il y a: la route vers la guérison! Et le parent
s'accroche, essayant d,Ignorer ses petites étoiles argent, accroché au
mur du corridor,portant le nom de chaque enfant s'étant battue au 9D et
ayant perdu son combat.
Car le 9D au Children, c'est les soins
intensifs!
Et a travers cette épreuve, il y a le personnel
infirmier, si gentil, attentionné. Comme on n'est plus habitué de voir
dans notre service de santépublic. Il y a Hélène, qui m'acceuille avec
un beau sourire le matin, qui me tire une chaise près du lit, sa chaise
d'habitude. Qui me parle de lanuit de Charlotte, de ses petits progrès,
si mince, auquel je m'accorche. Le niveau d'oxygène du respirateur,
qu'ils ont pu descendre un peu, de lasédation qu'ils ont pu espacer
légèrement, des radios pris cette nuit ou de ses gaz du sang qui son
stable.
Et puis, il y docteur Samara,la médecin chef, qui prend
le temps de s'assoeire avec nous, pour nous expliqué ce qui se passe.
Nous dire que la coqueluche de mon bébé de 6 moisest très grave. Mais
que Charlotte se bat de toute ses forces et qu'ils vont tout faire pour
l'aider. Ils parlent en termes de semaines.... Letemps s'est figé au
9D.
Il y a aussi Marc-André... un résident, qui s'installe avec
moi dans un bureau pour refaire l'historique de lacourte vie de mon
bébé... ma grossesse, sa naissance, ses 6 mois de vie.... tout y
passe... au cas ou... pour ne rien laissé au hasard!!!
Et puis,
il y a un salon, de l'autre coté des grandes portes des soins intensifs.
Un salon remplit de divant, de lazy boy, avec une douche, unfrigo, un
four grille pain.... Le salon des parents... avec ses 2 téléphones et
sa télé... Et dans ce salon, j'y rencontre d'autres parents, quicomme
moi, on mis leur vie sur hold... qui lutte en pensée avec leurs bouts
de choux. Et fait étonnant, je m'y fait des amies, dont une qui
resteraà la fin de l'épreuve.
Charlotte est restée 2 semaines au
soins intensifs... Et j'y ai découvert un coté de nos soins de santé
que je necroyais pas possible. J'y ai trouvé un personnel hyper
qualifié, présent, attentionné, humain.... et ca me console pour toute
ces heures d'attenteen clinique ou a l'urgence, tout ces médecins bête,
pressé, toutes ces infirmières fatigués, brusque... même si j'aurais
préférer ne jamais connaitrecette univers, je suis heureuse de voir
qu'il existe! Maintenant je sais, que lorsque la situation est vraiment
grave, le québec a ce qu'il faut pourprendre en charge le patient!
Charlotte
a survécue a sa coqueluche et est de retour a la maison depuis 1
semaine... et chaqun de ses riresou de ses pleurs mets du baume sur mon
coeur. Elle a vite été remplacé par un autre enfant au 9D. Son passage
n'a pas laissé de trace au 9D.... Etj'en suis bien heureuse, l'étoile
argenté portant son nom s'efface de ma mémoire tranquillement. Nous
sommes toutes les 2 en convalescense... ellesoigne ses poumons, je
soigne mon coeur et nous sortons toutes les 2 plus fortes de cette
épreuve : )